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Etude des rationalités

Etude des rationalités

Etude des rationalités

Rationalité citoyenne

INTRODUCTION

Proposition de vidéos illustrant la rationalité et ses arguments :

La controverse des mégabassines mobilise un large éventail d’acteurs citoyens, des associations environnementales comme « Bassines Non Merci » ou la LPO, à des collectifs comme les « Soulèvements de la Terre ». Ces acteurs dénoncent une gestion de l’eau perçue comme inégalitaire et non durable, plaidant pour une vision de l’eau comme bien commun. Les mobilisations ont souvent pris la forme d’actions directes et de manifestations massives, qui cherchent à sensibiliser le grand public et à peser sur les décisions politiques. Cette rationalité met en avant une fracture entre les citoyens et certaines instances de pouvoir (Etat, Chambre d’Agriculture, FNSEA) perçues comme éloignées des préoccupations locales et environnementales.

Les coûts de construction et de gestion des bassines soulèvent l’enjeu des partenariats privé/public.Même si l’eau paye l’eau, le consommateur privé paye beaucoup au pot commun en proportion de ses besoins quand l’eau n’est pas très chère pour les acteurs professionnels.

La rationalité citoyenne se constitue comme défenseuse de la nature, de la biodiversité et de la santé. Le changement climatique est pour elle incompatible avec le commerce de libre-échange et le modèle agricole productiviste hérité de l’après-seconde guerre mondiale. La sous-controverse de l’usage de produits phytosanitaires qui, en compromettant l’intégrité des captages d’eau potable, contribue à dégrader la qualité de l’eau, que l’argent public contribue à retraiter, accentue ce sentiment d’injustice liée au partage de l’eau. L’agriculture d’irrigation, quand elle est employée pour le Maïs est sujet à controverse en soi, car utilisée pour nourrir des bêtes d’élevages – ce qui pose la question de notre consommation alimentaire.

Les citoyens et associations se regroupent, forment des collectifs, font des défilés, des lotos, des fêtes, des manifestations politiques. L’organisation d’un “Le Village de l”Eau” à Melle en Juillet 2024 à côté de Sainte-Soline, ou du « convoi de l’eau” – ces manifestations qui ont lieu après les affrontements de Sainte-Soline, prouvent que la mobilisation militante ne faiblit pas. Des figures de la société civile (actrices, écrivains, porte-paroles de la lutte environnementale, partis politiques de gauche) se mêlent aux manifestants. Leur nombre, et la participation de black blocks et de groupes violents fait pression sur les pouvoirs publics comme lors des émeutes de Sainte-Soline.

Ils se portent aussi partie civile dans les tribunaux pour enrayer la construction des mégabassines, maladaptations pour eux qui impactent le cycle de l’eau, l’habitat d’espèces protégés, la quantité d’eau et sa qualité disponible pour l’usage privé. Ces acteurs appellent à plus de démocratie environnementale.

ENJEUX/RISQUES

  • Démocratie participative : Intégrer les citoyens et les associations dans les processus de décision pour renforcer la légitimité des projets.
  • Préserver l’eau comme bien commun
  • Promouvoir une gestion équitable et durable des ressources hydriques, au-delà des intérêts économiques particuliers.
  • Maintenir une pression citoyenne pour influencer les politiques publiques et sensibiliser à l’importance des enjeux environnementaux.
  • Dépendance au modèle intensif : alerter sur un modèle d’agriculture intensive qui aggraverait les tensions environnementales
  • Perception d’une gouvernance élitiste = défiance des citoyens envers les institutions publiques
  • Crainte de la criminalisation des mobilisations : les actions citoyennes pourraient être réprimées, limitant leur capacité à influer sur les décisions.
  • Peur de perte de crédibilité à cause des violences de groupes extrêmes

EVOLUTION DE LA RATIONALITE (après Sainte-Soline)

  • Evolution vers une mobilisation trans-causes et une “nationalisation” de la lutte militante (Collectifs A69, Bassines Non Merci dans d’autres départements, Drôme etc)
  • Judiciarisation des militants et militantes écologistes (procès couverts largement par les médias de tout bord)

Acteurs: voir cartographie succincte des acteurs

Pour le plaisir… présentation de l’outarde canepetière

Rationalité économique et agricole

INTRODUCTION

Proposition de vidéos illustrant la rationalité et ses arguments :

Les mégabassines, infrastructures massives de stockage d’eau, sont au cœur des tensions dans le secteur agricole, notamment en raison de leur lien direct avec le modèle d’agriculture intensive.

Pour les défenseurs de ces dispositifs, elles permettent de sécuriser l’irrigation et donc les rendements agricoles dans un contexte de stress hydrique croissant dû au changement climatique qui voit se succéder épisodes de sécheresse et épisodes d’inondations dans les territoires.

Surtout quand plusieurs scientifiques l’affirment : il va pleuvoir davantage en hiver, et cette eau excédentaire sera perdue! Les agriculteurs participent à l’effort du pays qui doit garantir sa souveraineté économique et alimentaire. Le monde agricole est en colère : contraints par des normes environnementales et administratives fortes, ils s’estiment aux premières loges des “frasques” du monde : les conflits armés (Ukraine) mettent en péril leur marché, les pesticides empoisonnent d’abord leur santé, le libre-échange MERCOSUR décidé par l’Union Européenne, au détriment certain de leurs exploitations, leur donnent un sentiment d’ếtre abandonné par l’Etat. Ils se trouvent les premiers à être vivement confrontés au changement climatique.

Cependant, cette vision est contestée par ceux qui prônent des pratiques agroécologiques moins dépendantes de l’irrigation intensive, comme la Confédération paysanne.

La répartition des ressources de façon juste entre les payeurs et les bénéficiaires, est taboue (certains agriculteurs payent pour que d’autres aient accès à la mégabassine!).

Le secteur de l’hydroélectricité ou les industriels peuvent être inquiets par les prélèvements hivernaux nécessaires au remplissage des bassines en hiver alors que le tourisme encourage une diminution de la pression des prélèvements agricoles l’été.

Pour les agriculteurs, les mégabassines sont donc bien plus qu’une infrastructure : elles incarnent une réponse immédiate et tangible aux défis climatiques et économiques auxquels ils font face. Mais comment supporter un Etat qui déserte, dont le soutien se fait attendre alors que des exploitations agricoles peuvent risquer de faire faillite si les sécheresses s’enchaînent. L’eau, et l’accès à l’eau, devient un facteur clé de compétitivité, que l’Etat le veuille ou non.

ENJEUX/ RISQUES

  • Sécurisation des rendements agricoles : Garantir l’irrigation dans un contexte de sécheresses croissantes pour maintenir la compétitivité économique des exploitations.
  • Modèle agricole : Transitionner vers une agriculture plus durable est souhaitable, mais un nouvel argument annoncé (Prospective 2050) soutient que l’irrigation permettrait la diversité et la végétalisation des cultures garantissant nouveau modèle alimentaire, compétitivité du secteur tout en limitant les impacts pour les autres usagers, au vu du consensus scientifque sur les précipations en hiver, que la dernière étude “EXPLORE 2” vient confirmer.
  • Viabilité économique : Justifier les investissements publics et privés dans ces infrastructures en termes de retombées économiques à long terme pour les territoires et leurs attractivités
  • Concentration des ressources : Les mégabassines pourraient renforcer les inégalités en favorisant les grandes exploitations agricoles au détriment des petites.
  • Conflit d’usage : Les agriculteurs craignent d’être perçus comme des « accapareurs d’eau » ou des responsables de la surexploitation des ressources naturelles, ce qui pourrait fragiliser leurs relations avec les autres usagers de l’eau et avec le grand public.
  • Changement climatique : comment faire sans eau et sans aide de l’Etat? Sensation d’impasse
  • Sensation d’agribashing (remis en question par article du Monde : https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/12/27/l-agribashing-un-element-de-langage-endosse-par-les-pouvoirs-publics-pour-un-phenomene-toujours-introuvable_6469156_3244.html)

EVOLUTION DE LA RATIONALITE (après Sainte-Soline)

  • Nombreuses manifestations agricoles (Coordination rutale, FNSEA) et conflits avec associations de protection de l’environnement (locaux dégradés, préfectures bloquées par immondices, autres types d’actions)
  • MERCOSUR
  • Instabilité politique (dissolution Assemblée Juin 2024, changements de Premier Ministre, de gouvernements, de Ministre de l’Agriculture…) faisant peser des craintes sur les aides financières
  • Revendications fortes « contre les normes environnementales » – notamment pour la suppression de l’OFB
  • Elections syndicales agricoles (fin 2024) : la FNEA et la Coordination rurale en tête

Acteurs : voir cartographie succincte des acteurs

Rationalité scientifique

INTRODUCTION

Proposition de vidéos illustrant la rationalité et ses arguments :

La controverse des mégabassines engage également des débats scientifiques sur la gestion durable des ressources en eau. Les études menées, notamment par des organismes comme le BRGM, ont analysé la faisabilité hydrologique de ces projets, mais ces analyses ont été critiquées pour ne pas tenir suffisamment compte des projections climatiques à long terme. La communauté scientifique reste divisée, certains chercheurs affirmant que les bassines pourraient aggraver les déséquilibres hydriques, tandis que d’autres estiment qu’elles constituent un outil d’adaptation au changement climatique. Cette rationalité souligne l’importance d’intégrer les données environnementales et climatiques dans la planification des ressources.

Quels savoirs techniques ou scientifiques sont mobilisés pour légitimer ou critiquer les positions ? (ex. : études d’impact hydrologique des bassines).

ENJEUX/ RISQUES

  • Connaissance et adaptation : Produire des études rigoureuses sur les impacts hydrologiques, environnementaux et climatiques des mégabassines pour guider les décisions.
  • Prise en compte du long terme : Intégrer les projections climatiques dans les analyses pour anticiper les besoins futurs.
  • Débat scientifique ouvert : Favoriser un consensus scientifique pour éclairer les décideurs et éviter une polarisation autour des résultats d’études.
  • Controverses scientifiques : Des analyses divergentes sur les impacts des mégabassines pourraient semer le doute et diviser les acteurs.
  • Désinformation : L’instrumentalisation des données scientifiques par les différents acteurs pourrait biaiser le débat public.
  • Manque de financement : L’absence de moyens suffisants pour la recherche pourrait limiter la qualité et la portée des études.
  • Non-prise en compte des recommandations : Si les décideurs politiques ignorent les avis scientifiques, cela pourrait miner la crédibilité et l’utilité de la recherche.

Acteurs :

Ci-dessous, en page 3/3, les intervenants de la démarche du MOOC sur les apports d’EXPLORE2:

Acteurs : voir cartographie succincte des acteurs

Les rationalités de l’Etat (Politique, Juridique, Législative)

Rationalité politique

C’est connu, l’Etat s’exprime au travers de 3 « pouvoirs » : le pouvoir exécutif (élus, membres du gouvernement, préfets, hauts fonctionnaires), le pouvoir législatif (parlementaires élus, sénateurs), et le pouvoir juridique (tribunaux judiciaires et administratifs).

INTRODUCTION

Proposition de vidéos illustrant la rationalité et ses arguments :

Rationalité de l’Etat: un état gestionnaire, un état juridique, des strates d’agences publiques, d’élus locaux, des arènes politiques. Ci-dessus Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau en mars 2024 (elle est ministre de la transition écologique entre 2022 et 2024, et à nouveau pour le gouvernement Bayrou)

Clémence Guetté, parlementaire, La France insoumise (opposition) – mars 2024

Problématique :

Les controverses environnementales, telles que celles sur les mégabassines, illustrent des tensions sociales complexes entre des objectifs contradictoires, comme la préservation des ressources naturelles et le développement économique.

Comment l’État, en tant qu’arbitre et acteur central, peut-il légitimer son rôle dans la gestion durable, partagée et quantitative de l’eau, tout en conciliant :

  • la pression économique exercée par les besoins agricoles et industriels,
  • les impératifs environnementaux dictés par le changement climatique,
  • les revendications citoyennes en faveur d’une gouvernance plus équitable et participative,
  • et la gestion des tensions sociales exacerbées par des mobilisations et des affrontements violents ?

Les mégabassines illustrent les antagonismes entre politiques publiques et gestion locale des ressources naturelles. Ces infrastructures s’inscrivent dans des cadres juridiques complexes, impliquant des syndicats mixtes de bassin, des agences de l’eau, et des procédures administratives comme les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Politiquement, elles reflètent des choix soutenus par des subventions publiques, ce qui alimente des critiques sur la privatisation indirecte de ressources communes. De plus, les manifestations contre ces projets, telles que celles de Sainte-Soline, ont mis en lumière des traitements policiers controversés, soulevant des questions sur la gestion des mobilisations citoyennes et le rôle de l’État dans les conflits environnementaux.

La controverse des mégabassines met en lumière le rôle central mais contesté de l’État dans les conflits environnementaux. En tant qu’arbitre et acteur principal, l’État soutient ces projets via des subventions publiques et des politiques d’adaptation au changement climatique, tout en encadrant leur mise en œuvre à travers des cadres juridiques comme les SAGE ou les Agences de l’Eau. Cependant, ce positionnement est critiqué par de nombreux acteurs qui dénoncent une défaillance de la démocratie participative, où les décisions semblent souvent prises en faveur d’intérêts économiques spécifiques, comme ceux de l’agriculture intensive. L’État est également pointé du doigt pour sa gestion répressive des mobilisations, avec un recours accru aux forces de l’ordre dans des contextes perçus comme des atteintes aux droits des manifestants. Cette rationalité illustre ainsi les tensions entre un État technocratique, soucieux de sécuriser les ressources dans un contexte de crise climatique, et les aspirations d’une gouvernance plus inclusive et équitable des biens communs.

ENJEUX/RISQUES

  • Allocation des ressources : Équilibrer les usages de l’eau entre les différents secteurs (agriculture, tourisme, industrie, consommation domestique).
  • Incertitude juridique : Les coûts de construction, d’entretien et d’exploitation des bassines représentent un investissement important. Les agriculteurs pourraient se retrouver financièrement vulnérables si les rendements agricoles ne compensent pas ces dépenses ou si de nouvelles réglementations viennent encadrer davantage leur usage.
  • Légitimité et gouvernance : L’État doit démontrer sa capacité à arbitrer équitablement entre les différents usages de l’eau tout en répondant aux impératifs du changement climatique.
  • Cohérence des politiques publiques : Harmoniser les subventions agricoles, les politiques environnementales et les exigences climatiques pour éviter des contradictions.
  • Maintien de l’ordre public : Gérer les mobilisations citoyennes et les tensions sociales liées à ces projets, tout en respectant les libertés fondamentales.
  • Crise de légitimité : L’État pourrait être perçu comme privilégiant des intérêts économiques spécifiques (agriculture intensive) au détriment du bien commun.
  • Polarisation sociale : Une gestion perçue comme répressive des mobilisations pourrait exacerber les fractures entre les citoyens et l’État.
  • Manque de transparence : Si les décisions sont jugées opaques, cela pourrait miner la confiance dans les institutions publiques.
  • Conflits d’usages : Les mégabassines pourraient exacerber les rivalités entre les secteurs économiques pour l’accès à l’eau, notamment en période de sécheresse.
  • Coût de maintenance : Le financement à long terme de ces infrastructures pourrait représenter une charge disproportionnée pour les collectivités locales ou les agriculteurs.
  • Manque de soutien global : Si les mégabassines ne s’accompagnent pas de mesures globales (formation à l’agroécologie, diversification des cultures, aides financières adaptées), les agriculteurs risquent de se retrouver isolés dans une solution partielle qui ne répondrait pas aux défis systémiques.

EVOLUTION DE LA RATIONALITE

  • Instabilité politique (dissolution Assemblée Juin 2024, changements de Premier Ministre, de gouvernements, de Ministre de l’Agriculture…)

Acteurs : voir cartographie succincte des acteurs

Rationalité juridique

INTRODUCTION

La légitimité de l’État est critiquée pour privilégier les intérêts de l’agriculture intensive via des subventions publiques et des cadres juridiques spécifiques (ex. : SAGE). Les opposants dénoncent une déconnexion entre les décisions politiques et les attentes des citoyens, notamment en matière de préservation des ressources communes. Les affrontements à Sainte-Soline et ailleurs soulèvent des interrogations sur la gestion par l’État des mobilisations sociales.L’usage de la répression renforce la perception d’un État autoritaire, tandis que certains acteurs attendent une médiation plus apaisée et inclusive. L’État doit arbitrer entre des rationalités concurrentes : économique (sécuriser les rendements agricoles), environnementale (préserver les nappes phréatiques), citoyenne (protéger le bien commun), et juridique (respecter les directives européennes sur l’eau).Les choix politiques concernant les mégabassines reflètent une vision d’aménagement du territoire qui pose des questions : l’État favorise-t-il une agriculture durable ou s’inscrit-il dans un modèle dépassé d’exploitation intensive ? Il existe une crise de la démocratie participative. Les citoyens et associations se sentent exclus des décisions, dénonçant un manque de concertation réelle malgré les cadres de gouvernance locale (SAGE, commissions).

  • Quels cadres juridiques et décisions publiques structurent la controverse sur les mégabassines ? Quelle est la légitimité des choix politiques ?
  • Quels sont les arguments de l’État pour justifier sa position (sécurisation économique, adaptation au changement climatique, etc.) ?
  • Les actions de l’État sont-elles en phase avec les cadres juridiques (SAGE, directives européennes) et les valeurs affichées (durabilité, équité) ?
  • Quelle est la position de l’État face aux mobilisations citoyennes (dialogue ou répression)

ENJEUX/RISQUES

  • Assurer la conformité des projets avec les cadres législatifs (SAGE, directives européennes sur l’eau, préservation des écosystèmes et de la biodiversité)
  • Instruire les contentieux juridiques
  • Garantir le respect de la loi, notamment en ce qui concerne le trouble à l’ordre public

Acteurs : voir cartographie succincte des acteurs

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Voici le lien pour consulter l’étude des rationalités sur un CANVA partagé qui reprend les éléments ci-dessus – un lien qui avait été conçu comme un tableau blanc collaboratif qui aurait dû être abonder par chacun des membres de notre collectif (ce qui n’a malheureusement pas été le cas).

https://www.canva.com/design/DAGcE4flNEo/qTRvosFsmNHtzXMtbuKdNQ/view?utm_content=DAGcE4flNEo&utm_campaign=designshare&utm_medium=link2&utm_source=uniquelinks&utlId=h7015944bed