Présentation du site
Nous sommes Clotilde et Leia, deux auditeurices du Conservatoire National des Arts & Métiers en parcours de Master « Médiation Sciences, Techniques et innovation en Société ».
Dans le cadre de notre parcours de formation, nous abordons l’étude des controverses sociotechniques et la médiation des rapports science, technique et société. Ce site a vocation à présenter nos travaux d’études et à proposer une restitution de la controverse.
Petites pensées pour Nicolas (qui a initié la frise chronologique) et pour Guillaume (qui a contribué à la rédaction de la présentation de la controverse et de l’aspect scientifique), qui ont commencé ce travail avec nous mais qui ont depuis décidé d’aller vers d’autres routes.
Notre sujet d’étude
Notre travail porte sur la controverse autour des Mégabassines (ou réserves de substitution prélevée par pompage) dans les Deux-Sèvres après les événements de Sainte-Soline (2023-2024). Notre ambition vise à étudier en particulier le rôle de l’état dans l’exercice de la gouvernance des mégabassines.
Problématique
Quelle position et légitimité de l’Etat dans les conflictualités environnementales ?
L’évolution du cas des mégabassines en France après les évènements de Sainte-Soline (2023-2024)

Assemblée Nationale: un symbole du gouvernement des technosciences
Nos hypothèses de travail ont été les suivantes :
- depuis les manifestations de Sainte-Soline, la controverse a évolué d’une mégabassine « maladaptation » au changement climatique vers une controverse sur le traitement des manifestants écologistes
- les arguments scientifiques ont évolué au cours de la controverse jusqu’à la construction de ce qui semble être un consensus
- la controverse met en évidence un « écosystème » militant qui se structure et se déploie sur le territoire, bénéficiant de nombreux soutiens
Nous ajoutons que…
Nous ne pouvons que souscrire à l’annonce que promulgue Dominique Pestre, en introduction de son ouvrage « Le Gouvernement des technosciences »
« Redire que tout regard est partial, partiel et simplifié pourrait sembler superflu après quarante ans de social studies of science, mais peut-être est-ce le point le plus oublié. Répétons donc que personne ne peut prétendre à la vue de nulle part, qu’il n’est aucune position ni échelle qui ait un statut privilégié pour saisir les choses. Il est au contraire préférable et recommandé de varier systématiquement nos points de départ, d’admettre publiquement qu’il y a toujours trop de choses que nous ne savons pas, d’abandonner le rêve de l’omniscience et de l’unité théorique – de dire nos choix, comme dit Donna Haraway [1988], d’être attentifs à nos propres limites et « trucs » d’analyste, et d’assumer nos responsabilités, celles qui découlent des conséquences de nos énoncés dans l’espace professionnel et public. Aucune « réalité » ne peut être saisie sans faire délibérément varier simplifications et focales d’analyse. Nos « objets » ne sont jamais donnés. »